2017 - 2018

 

 

All’ invito di Françoise Quillet (CIRRAS) a presentare un ciclo di conferenze a la Maison des Sciences de l’Homme a Parigi per la stagione 2018, ho proposto ad altri artisti e ricercatori di collaborare al progetto, invitandoli a presentare una conferenza sul tema delle techniche somatiche e la creazione artistica.

Carlo Locatelli (artista/pedagogo) con Stéphanie Decante (ricercatrice et conferenziera all' università di Nanterre) e Le CIRRAS (Centre International de Réflexion et de Recherche sur les Arts du Spectacle), hanno il piacere di presentare.

 

 

Rizomi

Percorsi corporei e creativi

della contemporaneità

 

La poetica del progetto
Rizomi é un progetto collaborativo di ricerca e di scambio tra artisti, che impegnati in una ricerca qualitativa e personale sul corpo, hanno l'esigenza di pensare, presentare e confrontare la propria esperienza di creazione. Rizomi é un progetto intorno alle techniche somatiche e la creazione artistica, più precisamente sul loro modo di intrecciarsi. Il progetto vuole dare voce e corpo ai diversi approcci della ricerca artistica contemporanea e stimolare degli intrecci di riflessione e di conoscenza, aperti e dinamici.


Struttura del progetto
Il progetto sarà strutturato in un ciclo di conferenze à la Maison des Sciences de l’Homme a Parigi 54 bd Raspail, tra febbraio e maggio 2018. Per aprire la riflessione Carlo Locatelli presentera una conferenza d’apertura « sulla contribuzione sensibile delle techniche somatiche all arte coreografica ».
Scelti per la loro singolarità e l’originalità i sei artisti invitati elaboreranno una conferenza per presentare le loro ricerche personali. Il filo conduttore sarà di esplicitare come le loro pratiche sensibili del corpo, nutrono, interrogano, modificano e orientano il loro processo creativo.

 

Calendrier conférences


Février 2018

Lundi 12 : Carlo Locatelli, «Les techniques somatiques et l’art chorégraphique ; des pratiques sensibles du corps dans l’intime du processus de création artistique».
NOTE : Au printemps 2017 j’ai présenté au CIRRAS «Le corps caché. A travers trente ans de pratique de danse, une réflexion in vivo sur le corps : entre énergie, imaginaire et approche somatique». Le parti pris de cette conférence était de questionner trente ans de pratique de danse et de voir comment le Corps, sujet de la danse, s’était métamorphosé à travers les rencontres artistiques et humaines qui ont marqué et orienté ce parcours. A travers le Living Théâtre, Tanaka Min (météorologie du corps) la nouvelle danse française  et la recherche personnelle : l’usage du corps, le ressentie, la façon de l’imaginer, de le construire, de le penser avait changé de façon évidente…
Dans cette nouvelle conférence «Les techniques somatiques et l’art chorégraphique ; des pratiques sensibles du corps dans l’intimité du processus de création artistique » – qui ouvre ce cycle de conférences – le désir est d’interroger d’avantage l’agencement entre les pratiques du corps dites somatiques et le processus de création artistique.Deux univers qui s’entrelacent subtilement dans la création contemporaine en danse mais qui restent souvent de l’ordre de l’insaisissable. C’est une réflexion qui part de l’expérience corporelle et personnelle car ce lien sensible peut que être subjectif et qualitatif, mais qui nous engage comme créateurs dans une dynamique expressive et collective.

 

Lundi 19 : Marika Rizzi, «Donner voix aux sens et corps aux mots. De l’écriture du sensible à l’écriture du geste”.
NOTE : Cette intervention vise à créer une boucle entre une certaine pratique de la danse, l’expérience sensible de sa transcription en mots et la résonance que ce dialogue a provoqué à postériori au sein du geste.
Questionner la trace que l’exercice d’écriture a laissé dans la danse et dans l’approche au mouvement pour essayer d’identifier de quelle façon parler du geste et du sentir contribue ensuite à fabriquer un langage chorégraphique. L’étude prend appui sur un travail de recherche et d’écriture autour des pratiques dansées de Kirstie Simson et de Deborah Hay, chercheuses, performeuses, pédagogues, chorégraphe dans le cas de D. Hay, cela à partir de leur terminologie spécifique.
Il s’agit de déplacer légèrement la question du sentir pour situer ce dernier dans son articulation entre le geste et le récit d’expérience. Écrire autour du mouvement dans ces deux contextes a investi une dimension sensorielle du fait qu’il a été question de glisser dans un certain état pour que la mémoire perceptive du moment vécu puisse re-émerger et trouver sa transposition en mots. Dans un rapport d’influence et d’instruction réciproque le verbe impacte la production du geste autant que son explicitation écrite informe et modifie ensuite l’écriture de la danse.


Mercredi 21 : Mandoline Whittlesey, «La Défaite et la Saisie ; un art chorégraphique à la lumière du Mouvement Authentique et du Body-Mind Centering®».
NOTE :Quel corps se laisse mouvoir? Comment détendre notre identification au personnage du danseur/de la danseuse, afin d’étendre nos capacités dans le mouvement? Qu’est ce qu’une esthétique attentionnelle? Pouvons nous orienter notre attention de manière consciente, afin de soutenir les états que nous souhaitons rendre visibles? Comment sculpter nos perceptions de manière à refléter le corps fluide (disponible), volumineux (intègre) et articulé (expressif) que nous souhaitons partager sur le plateau?
A la recherche d’un art chorégraphique qui prendrait appui sur les ressources offertes par les pratiques du Mouvement Authentique du Body-Mind Centering®, j’ai élaboré une approche de la création dont les qualités inhérentes sont la relation consciente, la fluidité perceptive, et un désir incessant d’apprivoiser la peur liée aux multiples facettes de la création (rapports de pouvoir, peur de l’échec, fixité tonique inscrite dans les tissus, peur de l’inconnu etc). J’en partagerai les fondements théoriques et, expérimentaux, ainsi que le processus qui a mené à Antre (création 2017).

 

Mars 2018


Lundi 19 : Luna Paese avec la complicité de Alessia Vecchiet “ Transplantation des pratiques somatiques dans une pratique artistique: un imaginaire écologique
NOTE: En collaboration avec Alessia Vecchiet, praticienne Feldenkrais. La conférence est basée sur le partage des modes de “transplantation” des imaginaires visuels, verbaux et cinétiques des pratiques somatiques a l’intérieur de ma pratique artistique. En particulier, je vais plonger dans le processus d’idéation de la pièce “Anatomie Imaginaire” (2013-2014), qui utilisait l’imaginaire visuel des planches d’anatomies dans la pratique du BMC pour le transposer sur un plan entièrement fictif, et mettre en question notre manière de nous construire une identité. Je vais également partager une réflexion autour du rôle de la voix et des mots choisis par les praticiens dans les pratiques somatiques, mais aussi dans le yoga de l’énergie, le yoga nidra, l’hypnose; entre suggestion, imaginaire et manipulation.
Dans la deuxième partie de la conférence je vais traiter mon processus de recherche actuel autour des habitudes et du changement au niveau personnel et écologique, a travers des réflexions théoriques et des pratiques simples guidées par Alessia Vecchiet et moi-même. Ces pratiques vont déstabiliser notre perception de l’environnement et des “autres” et notre manière d’observer et d’écouter. 

 

Avril 2018


Lundi 9 : Nathalie Schulmann & Mélanie Perrier, «Le corps relationnel au travail : un  nouveau paradigme chorégraphique».
NOTE : Poser la relation entre deux personnes comme matrice de l’écriture chorégraphique. Tel est le projet de la chorégraphe Mélanie Perrier, qui pense l’environnement de la création comme un écosystème. Il prend en compte trois relations : celle qu’engage le danseur avec son espace de travail, celle qu’il met en œuvre avec ses partenaires, et celle qui se joue avec la chorégraphe. Cela concourt à la création d’un corps relationnel au travail, où il revient d’écouter le corps pour ne plus le mettre au travail mais le laisser être travaillé par les relations. Avec Nathallie Schulmann, (AFCMD), elles développent ainsi une réflexion croisée qui génère une vision innovante du travail corporel et relationnel en danse.

 

Lundi 16 : Pascal Weber & Jean Delsaux (Hantu), «Ajustements sensibles : le corps comme création».
NOTE: Le duo Hantu s’est formé suite à une série de performances portant sur la mémoire du corps et les fantômes qui le hantent : Hantu signifie «Fantôme» en indonésien.
Les performances du duo traitent depuis plus largement de l’articulation entre le corps présent et le corps représenté. Pascale Weber et Jean Delsaux envisagent la présence comme la conscience d’être vivant, conscience sans cesse actualisée de ce que sont un corps humain, son sexe, son genre, son âge, sa force, son organisation motrice, sa respiration et son interaction avec son environnement, sa relation à l’Autre, sa place dans le groupe social.
La représentation renvoie autant à la création artistique et au document d’archive (notamment photo et vidéo) qu’aux images mentales dont il est question dans les pratiques de visualisation (respiration visualisée en Shiatsu, I.F.* chez M. Feldenkrais, R.E.D.** chez R. Desoille, sophrologie…).
Entre présence et représentation, Hantu performe la manifestation et la continuation du désir vital, en s’appuyant tant sur une pratique régulière de la danse Butoh que celle des voyages dirigés, des techniques vocales issues du joik, du chant de gorge ou chant diphonique, des pratiques somatiques évoquées plus haut ou d’un travail plus ancien en bio-énergie et Taï-Qi-Chuan car ces techniques permettent des ajustements sensibles du corps et de la perception que nous en avons, tandis qu’il se réinvente pour survivre et s’adapter à tout ce qui autour de nous change également. (* Intégrations fonctionnelles / ** Rêve Éveillé Dirigé)

 

Les conférences auront lieu à la Maison des Sciences de l’Homme, 54 boulevard Raspail, Paris 75006, entre 14H et 17H
Jauge limitée – Réservation obligatoire

 

Stéphanie Decante
Ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure, Maîtresse de Conférences à l’Université Paris Nanterre et traductrice, Stéphanie Decante travaille sur les figurations du corps et les processus d’écriture dans les arts contemporains. Ayant une pratique de la danse contemporaine relativement variée, elle suit depuis plusieurs années le travail de Carlo Locatelli, appréciant particulièrement son approche du corps sensible dans l’enseignement de la danse.
Elle a répondu à l’invitation de Carlo Locatelli pour collaborer sur ce projet de recherche qui questionne l’apport sensible des pratiques somatique, non pas tant dans les approches pédagogiques, mais bien spécifiquement dans les processus de création chorégraphique.

Stéphanie Decante & Carlo Locatelli